Marche Nocturne Dans Une Bouche Métro [Pv Nelly]

Il devait être dans les environs de 18 heure, Morgan n'en était pas sûr, car il n'avait ni sa montre, ni son portable. Bien sûr, il aurait pu demander à un passant, mais enfaite, il s'en moquait, de l'heure qu'il pouvait bien être. Il n'avait qu'une idée en tête... Non, finalement, il n'avait rien en tête, il ne savait quoi faire.
Il marchait d'un pas lent, emmitouflé dans son manteau, une écharpe autour du cou, son sac de cours en bandoulière. Il regardait droit devant lui. Marchait, sans arrêt, sans but. Les gens, ne faisaient nullement attention à lui, mais il avait l'habitude, et ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Il voulait être seul, infiniment seul...
A cette heure, il devrait déjà être chez lui, mais personne ne s’inquiètera de son absence, il était Morgan, le fils autonome, responsable et mature... Mais à cet instant, il n'avait rien de mature, bien au contraire! Un enfant de 10 ne ferait pas mieux, pas aussi puérile.


La nuit commençait doucement à tomber sur la ville, la population, se faisait moins dense, les lampadaires commençaient petit à petit à s'éclairer, des gars, pas très sobres commençaient à se regrouper, à parler fort, harceler les jeunes filles ou femmes qui passaient devant eux. Elles faisaient mine de ne pas les entendre, de ne pas les voir, mais étrangement, pressaient soudain le pas. Les restaurants, eux, commençaient, à ce remplir, doucement, les gens arrivaient, le sourire aux lèvres, se tenant la main, parfois, riant de bon cœur, ou une serviette à la main, sur leur trente et un, pour un diner professionnel, surement pas si professionnel que ça...
Morgan observait tous ces gens, il les trouvait si charismatiques, si intriguant... Il était assis contre un muret, les mains dans les poches de sa veste. La température, qui n'était déjà pas très élevée en journée, tomba subitement. Une fumée se formée à chaque expiration. Ses yeux commençaient doucement à s'habituer à l'obscurité. Ca sentait la pisse à côté de lui, mais, il n'y faisait pas attention, il n'avait qu'une envie, oublié se qu'il avait vu cette après midi. Il devait si attendre, s'était, encore une fois, inévitable! C'était la fatalité, disaient certaines personnes. Quelle fatalité de merde!!!
Il ferma les yeux un instant, soupira, puis les rouvrit...

Un bus passa devant lui, sur la route déserte, il affichait 23h30. Morgan fut surpris. Depuis combien de temps était-il assis là? A observer les gens? A se morfondre?
Il faisait incroyablement froid, du verglas se formait petit à petit sur le trottoir. Il se leva, enfin, pour reprendre sa marche, mais pas pour rentrer chez lui, sa sœur devait être inquiète, son père aussi peut être. Il eut un petit pincement au cœur, mais continua son chemin. Il passa devant une bouche de métro, un homme et un chien, étaient assis sur les marches. Morgan s'arrêta, regarda derrière lui ou le vieil homme tendait le bras, misérablement. Il fit demis pour et fit mine d'entrer dans la bouche de métro, en passant devant le clochard, il lâcha un billet de 10$, la seule monnaie qu'il avait sur lui. L'homme le remerciât, Morgan l'observa et dit :

-Prenez soin de vous.

Puis se détourna et entra dans les sous sols de la ville. Il y faisait un peu plus chaud qu'a l'extérieur mais à peine. Il marcha le long des couloirs interminables, sans but, encore une fois.

Les journées de cours étaient longues, bien trop longues au gout de Nelly. Ce n’est pas que les cours étaient inintéressants, loin de là ! Elle apprenait de nombreuses choses mais…elle s’ennuyer voila tout. On était déjà en hivers mais le soleil était toujours là. Le grand air…difficile d’y resister. Mais malgré tout elle rester à l’intérieur. Entre midi elle mangeait seule et après elle déambuler dans les couloirs. Le silence était assez reposant.
Aujourd’hui elle n’avait pas de devoirs pour le lendemain, elle décida d’aller manger dans un petit resto. Pour une fois elle aller se faire plaisir. Après avoir mangé elle se promena dans les rues. Il n’était pas très tard et les gens commencer seulement à affluer vers les restaurants. Les ires, les sourires, dans les moments comme ceux-là elle se sentait terriblement seule. A un moment elle passa devant un jeune homme appuyer contre un mur les yeux fermer. S’était étrange, on aurait presque dis qu’il était endormis…mais s’était impossible dans cette position et surtout avec cette…odeur. Nelly du plisser le nez. Finalement elle continua son chemin. La ville était si différente la nuit. Les lumières, les gens, les odeurs…. On pourrais s’y perdre.
Elle continua à marcher, et fini par s’arrêter dans un petit parc où elle s’assie. Elle se perdit dans la contemplation de la lune. Le ciel était dégagé et les étoile brillé comme des petits diamants dans la nuit noire. Son souffle brulant former des petit nuages de fumée.
Ses yeux se perdirent dans le vague, cela faisait déjà un moi qu’elle était partit. Elle ferma les yeux. Elle se sentait tellement bête, pas une lettre, pas un message ou coup de téléphone pour les rassuré. Rien du tout…. Pourtant il faudra bien qu’elle le fasse un jour mais elle n’en avait pas le courage, tout simplement. Après s’être tourné les méninges elle se remit debout. En regardant l’heure elle tomba de haut 23H30. D’un pas présser elle se dirigea vers le métro le plus proche. De loin elle aperçut le clochard qui tendait le bras. Elle prépara une pièce et sans s’arrêter lui déposa dans la main.
-Merci mademoiselle…
-De rien !!

Elle descendit avec hâte les marches. Malheureusement se qu’elle pensait arriva. Trois gras pas très net se tenaient pas très loin de là. Quand ils la virent arriver ils rigolèrent. Les ignorants elle passa devant eux, mais l’un d’entre eux attrapa son poignet.
-Hé ou tu vas comme ça ?
Elle gardait le dos tourné. Surtout il fallait rester calme, ne pas céder à l’énervement, mais les gars comme ça elles ne les supporté pas. Si ils croyaient pourvoir la battre, alors là, ils se tromper totalement.
-Allez vient on va s’amuser un peu.
Les deux commencer à s’approcher. Le premier passa une main sur sa anche. Elle tenta de se contrôler mais là.. Son poing partit comme une fusée. Paf en pleine lucarne. Il se retrouva par terre. Ils la regardaient tous ahuris.
-Quoi ? Vous en voulez encore ?
Son demander leurs reste les trois partirent en courant. Elle pencha pour ramasser son sac et son bonnet qu’elle épousseta avant de le remettre sur sa tête.
- Non mais je vous jure ! si je les revoit je…

C’est à cet instant qu’elle remarqua que quelqu’un la regarder. Elle se figea en croisant le regard du jeune homme.

-Ha…heu…je..c’est pas se que tu crois…

Soudain elle le reconnu. S’était le garçon qu’elle avait vu, appuyer au mur. Depuis quand était-il là ? Elle ne bougeait pas lui non. Du bruit lui parvinrent des marches… des cris ! Et voila. Les trois idiots avait surement ameuté les rares passant et leur disait qu’ils y avait une folle furieuse dans le métro. Elle mordit la lèvre. Le garçon n’avait toujours pas bougé. Si elle ne faisait rien ils allaient avoir des problèmes. D’un geste rapide elle pris le poignet du jeune homme et commença à courir. Elle bifurqua plusieurs fois avant de s’arrêter. Bien évidamment elle n’était pas le moins du monde essoufflé. Elle se tourna vers lui.

-Désolé de t’avoir embarqué. J’espère que tu m’en veux pas et que…waaa tu as les mains glacé !! Ca va ?
Elle le regarder. Elle n’avait pas de problème avec le froid de la nuit. Mais étrange…a le regarder il devait avoir le même que elle. Que faisait-il si tard dehors ? Il ne répondait pas… elle se rendit compte de sa familiarité et le lâcha immédiatement. Elle se recula un peu. Non seulement elle avait du lui paraître brute mais en plus elle passait pour une idiote. Elle baissa les yeux, grimaçante. Quelques une de ses mèches noires vinrent devant ses yeux.

Morgan continua à marcher d'un pas nonchalant. Il avait les pieds qui tapaient lentement le bitume, mais la tête et l'esprit tellement plus loin... Il était songeur et n'arrivait pas à sortir de cet état de semi léthargie. Mais en avait-il envie ? Non, non, car à cet instant, il ne voulait rien. Peut être avait il trop demandé?
Oui, la preuve...
Il bifurqua à droite d'une intersection et se retrouva sur un quai. Désert. Il alla s'assoir sur l'un des sièges rouge sang qui s'alignaient sans fin tout le long du quai.
Encore et comme si elle l'avait suivit, il sentit l'odeur de pisse, d'un peu plus tôt. Merveilleux!! Morgan leva la tête et lu les horaires de métro : Ligne 31 : 23.33. Était-il déjà passé ?
Il n'eu pas l'occasion d'y réfléchir car déjà un grondement s'éleva du tunnel sombre et ténébreux. Morgan se leva et attendit passivement que le métro s'arrête et lui ouvre ses portes d'un métal glacé.
A l'intérieur, il n'y avait personne mais il faisait bon. Il sentit le bout de son nez se réchauffer un peu. Le métro s'ébranla soudainement, Morgan ne s'y attendant pas fut projeter à l'autre bout du wagon, il réussit cependant à s'arrêter, juste avant la chute. Il poussa un soupir, et tenta de se calmer, son cœur battait la chamade, il n'aimait pas ça. Car il n'avait qu'une envie depuis le début de cette malheureuse soirée. Faire mourir en lui tout sentiment, celui de l'amour, de la peur...
Morgan ferma les yeux et cogna de rage contre la paroi du métro, la colère...
Le métro s'arrêta, les portes s’ouvrirent de nouveau. Il pesa le pour et le contre, puis à l’ instant où les portes se fermaient il sortit en un saut du wagon. Lorsque ses pieds touchèrent le sol, il sentit de nouveau le froid lui glacer tous les muscles. Il fit volte face pour voir le métro s'éloigné en un bruit d'enfer... Il ne sut expliquer pourquoi, mais soudain quelque chose de chaud coula le long de ses joues de glace. Il tenta de les retenir mais ce fut impossible... Ce métro qui s'éloignait... Le laissant seul, une nouvelle fois... La tristesse.

Non!!!

Il ne pouvait dire s’il avait prononcé ce "non" ou simplement pensée, il était totalement désorienté. Les larmes ruisselaient toujours librement le long de ses joues laissant un fin trait de chaleur derrière elles.
D'un geste violant il se tourna vers une poubelle qui puait à trois kilomètre à la ronde et la fit voler avec son pied. La colère, encore. Les débris s'étalaient maintenant partout sur le quai.
Il mit de nouveau les mains dans ses poches, et comme si de rien n'était continua son chemin, dans les longs couloirs du métro.
Il bifurqua à gauche et soudain, il vu, une jeune femme, emprisonnée par deux bras aussi gros qu'une cuisse de porc.
Par instinct, il s'apprêtait a s'interposé, mais visiblement, ce n'était pas la peine. La fille s'était libérée toute seule, et n'y allait pas de mains morte. Il resta scotché face à sa force... La surprise.

Soudain, le regard de la jeune fille se posa sur lui. Ils sursautèrent mutuellement. Elle murmura quelque chose.
Morgan la regarda, toujours un peu surpris. Des bruits s'élevèrent du haut des escaliers. Alors la fille lui fonça brusquement dessus et lui attrapa le bras. Elle le tira vers elle et partie en courant. Prit par surprise il la suivit. Courir lui faisait un bien fou. Il poussa une petite accélération pour distancer leurs poursuivants.

Ils s'arrêtèrent après un moment de course, lui était tout essoufflé, mais elle... pas du tout! Cela le surprit un peu, mais il était trop occupé à reprendre son souffle. Il sentit soudain une forte chaleur sur son bras, il tourna les yeux vers, et s'aperçu que c'était la main de la fille.
Elle au moins ne semblait pas ressentir le moins du monde la fraicheur de la nuit!
Elle s'exclama sur la fraicheur de ses mains, mais il ne répondit pas, pas tout de suite.
Mais soudain, il s'accorda un petit sourire. Pour la première fois de la soirée.
Mais il ne savait pas vraiment quoi lui dire. Il hésita encore un peu mais demanda finalement :

- Comment as tu fais ?

Il espérait qu'elle ne se braquerait pas, alors il ajouta précipitamment :

- Tu n'es pas obligé de répondre, évidemment.

Il ne répondit pas à la question que lui avait posait Nelly , mais elle ne lui en voulait pas. Un petit blanc se fit ressentir. Il n'y avait aucun bruit dans la bouche de métro, seul le souffle encore légèrement court qui s'échapper de la bouche du garçon faisait du bruit. Il se redressa et finit par parler.

- Comment as tu fais ?........Tu n'es pas obligé de répondre, évidemment.
- Comment j'ai fait?! ..... Ah! Pour les gars et bien heu...

Elle se tue pour réfléchir. Que pouvait-elle lui dire? Elle n'en avait pas la moindre idée !!! Elle aurait du faire plus attention maintenant elle devait trouver quelque chose à répondre. L'envi de ne rien dire lui prit et pourquoi pas partir en courant? Il ne la rattraperait jamais... Elle stopa cette idée. N'importe quoi !!! Elle avait l'impression de devenir folle, cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas parler seule à seule avec quelqu'un et elle perdait un peu ses moyens. Son cerveau tournait à toute vitesse ! Trouver une excuse, trouver une excuse, allez, allez vite!!! Elle avait toujours eu beaucoup d'imagaination. Mais elle ne pouvait pas se permettre de réfléchir trop longtemps cela aurait parut louche. Alors elle sortit la première chose que son esprit un tout petit peu tordu lui fourni.

- Et bien en fait j'ai...prit des cours de self défense !!! je ne pensé pas qu'ils me servirait de si tôt!!!

Elle voulut sourire pour appuyer ses parôle mais....son coeur se pinçat. Elle n'y parvint pas. Elle retenta le coup mais juste un seul côté de sa bouche se plissa.